Coin papote,  Journal d'autrice

Bêta-lecture en cours, ne pas déranger

Je pensais que cela se révélerait compliqué. Mais en fin de compte, pas du tout. Il aura suffit d’un post sur Instagram pour trouver mes cinq bêta lectrices. Angélique, Armelle, Aurélie, Caroline et Sophie. Cinq femmes, d’âges et d’horizons différents. Que je ne connais pas et qui ne me connaissent pas. Qui vont avoir la « lourde » tâche de lire les 300 pages de mon roman et de me dire, pêle-mêle, ce qui fonctionne, ce qu’il faut améliorer, si le rythme est bon, si les personnages sont crédibles…

C’est une drôle d’épreuve que de soumettre le fruit de nombreuses heures de travail à l’avis d’inconnues. Cela soulève pas mal de questions. Mais une domine les autres. 

Et si elles n’aimaient pas ? Et si c’était « nul » ? 

Que ferais-je alors ?

Il paraît qu’un roman, c’est 30% d’écriture et 70% de ré-écriture. En aurais-je le courage ? Je pense que, mon histoire en étant déjà à une V3, relue par mon amie Séverine au fil  de chaque chapitre, les incohérences ont déjà été – en grande partie – balayées. Mais certains personnages vont peut-être nécessiter un remaniement. Certaines scènes ne seront peut-être pas assez drôles, pas assez inattendues. Les dialogues seront peut-être trop écrits, trop longs, trop convenus. 

Que ferais-je alors ?

Même si la question ne se pose pas (encore), je connais déjà la réponse. 

Je reprendrais. Tout. Du début à la fin s’il le faut. Peut-être pas tout de suite. Mais je sais que j’irais au bout. Pour ne pas avoir gâché ces innombrables heures et laisser un texte inachevé ou pas tout à fait abouti. Pour lui donner exactement le « niveau » qu’il mérite. 

Parce qu’écrire n’est pas un simple passe-temps. 

On écrit parce qu’on ne peut pas faire autrement. Parce qu’on ne sait pas faire autre chose. Je ne sais pas m’exprimer par le dessin, la musique ou quoi que ce soit d’autre. Je n’ai que mes mots pour partager mon intériorité avec l’extérieur. Ils ne sont peut-être pas aussi recherchés que ceux de Baudelaire ou Hugo, ni même aussi drôles que ceux d’un One Woman Show.

Mais ce sont mes mots.

Et il n’appartient qu’à moi de les faire raconter l’histoire que je veux – que je dois – écrire.