Le temps suspendu…
Depuis quelques jours, le quotidien n’en est plus vraiment un. Jeudi dernier, le président de la République a décidé de fermer les écoles pour endiguer la propagation du coronavirus – connu sous le petit nom de COVID19. Samedi dernier, le premier Ministre a fermé les commerces « non essentiels » – adieu bars, restaurants, coiffeurs, etc. Hier soir, il a décrété qu’à compter d’aujourd’hui à midi, la France et ses Français seraient en confinement. C’est-à-dire qu’ils n’auront le droit de sortir que pour travailler (si le télétravail n’est pas possible), acheter des produits de première nécessité, etc. Si ce petit préambule permet une re contextualisation de la situation dans laquelle nous nous trouvons à l’heure où j’écris, beaucoup de gens ont peur. Certains paniquent à l’idée d’être enfermés chez eux pour 2 semaines « au moins ». Quelques-uns relativisent et respectent ce temps « off » qui nous est donné.
Je fais partie de la dernière catégorie.
Bien qu’ayant été une citadine pure et dure, sortant me promener dans les magasins, me baladant « en ville », je me suis convertie – oui, c’est presque une religion je pense – à la vie à la campagne en 2010 quand j’ai quitté ma région stéphanoise adorée pour « le trou du cul du monde » selon certains. la Corrèze. Pour la petite anecdote, quand j’ai annoncé à mes élus que je ne renouvellerai pas mon CDD pour suivre mon conjoint dans ce département chers aux présidents, la première réaction a été : « Mais, vous ne feriez pas mieux de quitter votre conjoint ? ». J’ai pleuré. Beaucoup. Quand il a fallu partir. Aujourd’hui, à part l’éloignement familial et amical, je ne regrette rien.
Surtout aujourd’hui.
Je ne suis jamais si bien qu’au cœur de la forêt, au milieu des prés, des chemins, à respirer l’air pur de la campagne. Posée juste dans mon jardin à écouter – entre les cris de mes enfants – les piaillements des oiseaux, les piaulements des buses, le bourdonnement des abeilles – oui, il y en a encore par ici…
Cette parenthèse imposée par ce satané virus, je ne la vis pas comme une contrainte. J’ai la chance de pouvoir télé-travailler, d’avoir un extérieur agréable, de vivre avec des gens qui m’aiment (enfin, j’espère !), alors j’ai l’intention de rationaliser ce temps.
Et quoi de mieux, quand le temps s’étire, que de plonger dans un bon bouquin ?
Je vais donc profiter de ce confinement pour proposer mon texte en bêta-lecture. Je vais faire appel aux bonnes volontés sur Instagram. Soumettre mon 3ème bébé à l’avis de lectrices anonymes.
Et ben voilà. Ce fichu COVID19 aura finalement réussi à me passer en mode #stressmaximum.