Journal d'autrice

NaNoWriMo & challenge d’écriture

Pour celles et ceux qui ne seraient pas écrivains, le mot peut paraître absurde. Il est le raccourci de « National Novel Writing Month« , soit en bon français le mois national de l’écriture de roman. Le concept, inventé par Chris Baty, a débuté aux États-Unis en juillet 1999 et se tient chaque année en novembre depuis 2000. On compte maintenant plus de 300 000 participants à chaque édition. L’objectif est simple : écrire un roman en un mois. En réalité, vous n’obtiendrez pas forcément un roman complet, et surtout pas « prêt à publier ». L’idée est de s’astreindre à écrire chaque jour pendant trente jours pour atteindre 50 000 mots le 30 novembre à minuit. Soit un total de 1667 mots par jour. Impressionnant, non ?

Pour m’être chronométrée, je peux écrire entre 250 et 300 mots par quart d’heure. 1 667 mots par jour représente donc, en fourchette basse, 1h30 de travail. Et ça, c’est dans l’hypothèse où je sais précisément ce que je veux écrire et que je ne suis pas interrompue. Donc en réalité, c’est plutôt le fruit de 2 heures à 2h30 d’écriture. Pour caler ce temps là dans une journée déjà bien remplie par le travail, la gestion de la maison, de enfants, etc. commençant à 6h30 – sortie du lit – jusqu’à 20h30 – libération heure du coucher des enfants, le Nano impose :

  • rigueur
  • abnégation
  • déni de vie sociale
  • pause de vie de couple
  • suspension de soirées télé
  • etc.

Bref, le NaNo demande un vrai engagement pour se mettre dans une bulle pendant un mois.

Le NaNo & moi

Et c’est sûrement pour cela que, pour avoir essayé, j’avais décidé de ne plus tenter le NaNoWriMo. Car se confronter à l’échec année après année m’avait un peu échaudée.

Ma première participation remonte à 2017. Bilan : total fail. Je voulais cumuler Sobvember (mois sans alcool avant les fêtes) et NaNo. Pas de bol, un déplacement professionnel à Paris en début de mois et des soucis au travail ont tué toute motivation.

L’année suivante, en 2018, je tentais, tant bien que mal de travailler un projet de roman, en fond, pendant le Camp NaNo d’avril, celui de juillet, le NaNo de novembre, mais là encore. Année compliquée professionnellement. Impossible de trouver l’étincelle.

Novembre 2019. Je suis lancée dans mon roman « Laisser l’oiseau s’envoler ». J’ai repris tout à zéro le 14 septembre, je suis à fond. J’écris trente minutes à chaque pause déjeuner au travail, une heure au moins le soir, pour atteindre 1 500 mots par jour. Une sorte de NaNo au long cours. Mais en novembre, j’arrive au moment fatidique. Le 2ème acte. Parfois appelé le « ventre mou » de l’histoire. Et là, blocage. Impossible de savoir ce que je dois écrire. Acte 1 terminé, l’acte 3 est prévu, calibré, mais loin, très loin devant moi. Et je ne sais pas trop comment l’atteindre. Alors autant vous dire que l’objectif de 1 667 mots par jour me paraît insurmontable ! Alors je tente de peaufiner et étoffer mon plan (#TeamArchitecte en écriture, je ne peux pas avancer si je n’ai pas de plan !).

Mais novembre n’a jamais été « mon » mois. La baisse de luminosité, la météo souvent capricieuse, le changement d’heure. Tout ça me vide de mon énergie et mon cerveau n’a plus le carburant nécessaire pour créer. Je fais donc une pause d’écriture à proprement parler et décide de ne plus toucher le clavier tant que je n’ai pas un séquencier (suite de scènes) précis.

Pourquoi est-ce différent en 2020 ?

Je ne m’étais même pas posée la question jusqu’à la semaine dernière. Mon frère devait venir passer quelques jours de vacances avec sa famille, j’avais quelques jours de vacances avec mon homme où nous devions profiter de nous, aller faire une journée spa, etc. Et surtout, après avoir publié mon roman en septembre dernier et écrit une petite nouvelle de teasing, l’idée de roman 2 est trop « fraîche » pour être écrite. Elle a encore besoin de mûrir en fond… Qu’aurais-je bien pu écrire ?

Mais ça, c’était avant. Avant les annonces. Avant le confinement. Avant le retour en télétravail (sans enfant, cette fois). Ce qui permettra, normalement, de dégager du temps en plus – pas de trajets pro, pas de sorties le soir ou le weekend.

Et puis, en ce 31 octobre, Marie Vareille (@marie_vareille– dont je chéris les romans et dont j’ai dévoré la méthode d’écriture – a lancé le challenge #jecrismonromanpendantleconfinement alors je ne pouvais pas ignorer l’appel !

Et puis, il se trouve qu’une idée avait commencé à faire son chemin avec l’arrivée du mauvais temps. Elle tient en quelques indices sur cette photo. Je suis en #Christmasmood 🎄depuis début octobre déjà. Et gare à ceux qui me diront que c’est trop tôt !

J’ai donc envie de me frotter à l’exercice du « roman de Noël ». Ou de l’histoire de Noël car je ne veux pas me lancer dans un objectif trop « gros ». Surtout que tout l’intérêt d’une histoire de Noël, c’est de l’offrir au monde… à Noël (merci à celles et ceux qui suivent au premier rang !).

En plus de tout cela, Lucy et les autres me manquent un peu. Beaucoup même. Je m’étais promis de les laisser faire un bout de chemin de leur côté avant de retourner les voir. Mais vous êtes nombreux à vouloir « revoir » Lucy, vous aussi.

Alors voilà. Je me lance dans ce double challenge. Mon objectif : 1000 mots ou 5000 signes par jour (oui, ça fait un bon chiffre à atteindre, mais si j’y arrivais pendant l’écriture de Roman 1, je devrais pouvoir reproduire l’effort).

Vous êtes avec moi ? Vous serez au bout de la ligne d’arrivée pour me dire si le marathon d’écriture est réussi ?